ÊTRE CAPABLE DE S'EMERVEILLER ENCORE...

Nous sommes le mardi 24 novembre et comme bon nombre d'entre vous, j'ai écouté le discours de notre cher président afin de m'informer des nouvelles mesures qui seraient prises (ou imposées...). Pas de grandes surprises si ce n'est un grand soulagement pour nos commerçants locaux.

Nos amis restaurateurs quand à eux, n'ont pas eu ce privilège et je leur adresse mes plus grandes pensées de soutien et mes premières dépenses du mois de janvier seront pour eux, dès leur réouverture.

 

Dans un mois, nous fêterons noël ! Un noël qui ne ressemblera à aucun autre...

Mais hors de question de ne pas me laisser emplir de cette magie que j'accueille depuis ma plus tendre enfance, je pense même que c'est la première fois que j'achète le sapin avant le début du mois de décembre.

 

Après avoir posé mes guirlandes, mes boules et mon étoile, je me suis émerveillée telle cette petite fille de 4 ans qui savourait ce moment où papa allait acheter un sapin tellement grand qu'il fallait couper la cime pendant que maman sortait ses boites de décorations de Noël qui avaient une odeur de bougie parfumée. Je me souviens que ma sœur cadette et moi trépignions d'impatience à l'idée de décorer le sapin en famille. 

 

Je regardais ce sapin avec des yeux tout neufs, comme si c'était la première fois que je voyais ces petites lucioles clignoter et j'ai senti mon cœur s'ouvrir de plus en plus. Des souvenirs d'enfance ont rejailli et j'ai repensé à mes enfants, désormais devenus grands, tout excités à l'idée de cette fête familiale, remplie d'amour et de partages.

 

L'émerveillement peut être en chacun de nous dès lors que l'on s'y connecte et nous avons 1000 raisons de nous émerveiller ! Et cependant, je sais que ces moments difficiles  que nous traversons peuvent prendre l'allure d'un long tunnel sans fin où les sources de "déplaisir" sont aussi multiples que diverses. La destruction du lien social nous renvoie à cet état émotionnel créant un décalage avec cette période propice aux réunions familiales.

 

Alors, malgré ce tumulte extérieur, je tente de conserver ce regard d'enfant le plus souvent possible. Chaque matin, en baladant mes chiens je m'émerveille  devant le lever du soleil, la rosée du matin, le potager de mes voisins, je salue ces arbres grands et forts, je respire cet air plus frais en cette saison et je suis dans la gratitude de ce que cette nouvelle journée va m'apporter.

 

L'avancée en âge ne me rend pas aveugle, bien au contraire ! La société dans laquelle nous vivons nous place sur une échelle de valeurs et l'on en oublie le plus important, notre capacité à être heureux.

 

Mon petit fils de 2 ans devient mon maître et je prends le temps de m'émerveiller avec lui alors grâce à lui, pendant un instant, je vois le monde plus beau...



"Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles, mais uniquement par manque d'émerveillement"

Gilbert Keith Chesterton

 


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